Sciences : la recherche n’est pas à la fête26/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2543.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sciences : la recherche n’est pas à la fête

Plusieurs milliers de chercheurs ont défilé le 22 avril dans une vingtaine de villes de France « pour les sciences » en lien avec un mouvement international commencé aux États-Unis après les attaques lancées par Trump contre la recherche.

En France, nombre de chercheurs se sont mobilisés une nouvelle fois, car leur secteur n’échappe pas à la précarisation des emplois et à une course permanente pour trouver des financements. « Si vous croyez que la science coûte cher, essayez l’ignorance », pouvait-on lire sur une des pancartes.

Il existe bien un crédit d’impôt recherche, mais 80 % de son montant va à de grandes sociétés privées, notamment l’industrie pharmaceutique qui a empoché deux milliards d’euros entre 2008 et 2012 tout en détruisant 2 400 emplois de recherche et de développement. De la même façon, Renault avait réduit ses investissements et ses effectifs en recherche et développement depuis 2011, ce qui ne l’a pas empêché de toucher, en partie par le biais de filiales fantômes, un crédit d’impôt de 153 millions d’euros en 2014.

Une telle somme aurait pu être consacrée au fonctionnement d’une université de plus de 20 000 étudiants et les 6 milliards d’euros que l’État dépense au total pour le crédit d’impôt recherche représentent plus de deux fois ce qu’il alloue annuellement au CNRS, organisme public.

La seule recherche qui intéresse réellement ceux qui dirigent le monde, est la recherche du profit. De plus, lorsqu’elle entre en crise, la société capitaliste porte à sa tête des illuminés obscurantistes comme Trump, capables de condamner et faire taire les savants.

Alors s’il est plus que temps de remettre à l’ordre du jour une science, c’est celle de la révolution.

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