Kindy – Moliens : non aux suppressions d’emplois26/04/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/04/2543.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Kindy – Moliens : non aux suppressions d’emplois

Installée depuis 1966 dans le village de Moliens à 40 km de Beauvais, l’usine de chaussettes Kindy est aujourd’hui menacée de fermeture après que le groupe a été placé en redressement judiciaire.

Les repreneurs éventuels avaient jusqu’au lundi 24 avril pour déposer des offres de reprise auprès de l’administrateur judiciaire. Les 160 salariés sont directement menacés de perdre leur emploi, une nouvelle catastrophe dans une région déjà sinistrée par le chômage.

Depuis les années 90, l’effectif a été laminé passant de 600 à 160 aujourd’hui. Après avoir supprimé de nombreux emplois sous la présidence de Sarkozy en déplaçant sa production en Chine, la direction de Kindy a obtenu des subventions lorsqu’elle a prétendu relocaliser une partie de sa production de chaussettes en France pendant le quinquennat de Hollande.

Pendant des décennies, à Moliens ou ailleurs, les propriétaires de Kindy ont pu accumuler des bénéfices sur le dos des salariés. Le groupe présente aujourd’hui des comptes en déficit. Mais il n’y a aucune raison de lui faire confiance tant il est facile pour les entreprises de masquer leurs bénéfices afin de justifier leurs mauvais coups. La fermeture envisagée par les propriétaires actuels montre une nouvelle fois que le « made in France » mis en avant par bien des candidats à l’élection présidentielle n’est en rien une protection pour les travailleurs. Aucune politique protectionniste ne protégera le monde du travail de la rapacité patronale.

De toute façon, les salariés n’ont pas à faire les frais des mauvaises affaires des capitalistes. Les bénéfices passés doivent servir à maintenir tous les emplois actuels.

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