Dans les entreprises

Clinique de l’Auzon – Clermont-Ferrand : deuxième semaine de grève

Depuis mercredi 29 mars, la quasi-totalité du personnel soignant de la clinique de l’Auzon, dans le Puy-de-Dôme, est en grève pour des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail.

Situé à La Roche-Blanche, à proximité de Clermont-Ferrand, cet établissement privé fonctionne en tant que clinique psychiatrique. Il y a une centaine de lits et à peu près autant de salariés. Cette clinique appartient au groupe Ramsay Générale de santé, premier groupe privé de santé en France, qui possède 130 sites et emploie plusieurs milliers de salariés.

Pour obtenir plus de profits, Ramsay s’en prend aux salaires, en modifiant le calcul des jours de congés, en supprimant certaines primes, dont celle de l’intéressement, et en imposant des objectifs impossibles à atteindre. Le personnel revendique une augmentation d’au moins 100 euros, alors qu’il n’y en a eu aucune depuis 2012. La direction répond par un refus catégorique.

La colère a éclaté comme lors de mouvements précédents et, cette fois, l’ARS (Agence régionale de santé) a demandé au préfet de réquisitionner du personnel et même d’embaucher des intérimaires pour remplacer les grévistes, ce qui est illégal. Certains grévistes ne se sont pas laissé intimider et ont refusé la réquisition. Ils envisagent même de porter plainte contre l’abus de pouvoir de l’ARS. Celle-ci déclare que, face à un groupe privé, elle ne peut pas intervenir pour faciliter les négociations, ni obliger le groupe Ramsay à améliorer les salaires !

L’ARS et la préfecture, complices de la direction, ont cautionné la décision du groupe de faire évacuer les patients plutôt que de satisfaire les revendications du personnel.

Mardi 4 avril, les grévistes étaient à Clermont-Ferrand, place de Jaude, pour montrer leur détermination. Toute la semaine, le refus de la direction de discuter des revendications a eu pour effet de renforcer la colère, et lundi 10 avril la grève se poursuivait.

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