Leur société

Pour Macron, l’éducation c’est du bidon

Dans son programme, Emmanuel Macron promet de limiter à douze le nombre d’élèves dans chacune des 12 000 classes de CP et CE1 en zone prioritaire. L’idée semble bonne, mais vu les effectifs actuels, cela voudrait dire dédoubler ces classes.

La simple lecture de ses autres propositions montre à quel point cet engagement est une escroquerie.

Macron annonce en effet par ailleurs la suppression de 120 000 fonctionnaires, dont 50 000 dans la fonction publique d’État. Or le personnel de l’Éducation nationale constitue à lui seul presque la moitié des fonctionnaires de l’État. 12 000 classes en plus, cela voudrait dire 12 000 enseignants supplémentaires. Où les prendra-t-il, avec la saignée qu’il annonce ?

Autre aberration : pour ouvrir 12 000 classes, il faudrait 12 000 salles de classe en plus, et cela alors que Macron ne parle nulle part de construire ou d’agrandir des écoles. Pour entretenir ces bâtiments supplémentaires, il faudrait aussi du personnel non enseignant, comme les agents d’entretien embauchés par les mairies. Or Macron prévoit 70 000 suppressions de postes dans la fonction publique territoriale. Et l’on pourrait faire le même raisonnement sur sa proposition d’ouvrir les bibliothèques en soirée et le week-end.

Pour Macron, les propositions en faveur des patrons c’est du sérieux, celles en faveur de la population c’est du vent.

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