Leur société

Femmes de ménage : journée de mobilisation

Mardi 4 avril, à l’appel de syndicats du secteur, des travailleurs du ménage, hommes et femmes surtout, se sont rassemblés, pour dénoncer au grand jour leurs conditions de travail et la faiblesse de leur rémunération.

Ils se surnomment eux-mêmes les « invisibles ». Comme bien d’autres, ils commencent à travailler avant le jour, avant que les bureaux ne se remplissent, et recommencent le soir après qu’ils se sont vidés. Les longues coupures qu’imposent les donneurs d’ordres limitent le nombre d’heures travaillées, mais pas la fatigue quotidienne. Parce qu’elles ne sont pas prises en compte dans le temps de travail, elles rendent impossible de gagner sa vie correctement, même en étant sur son lieu de travail du matin au soir. Les travailleurs du ménage ont tenu à rappeler le niveau extrêmement faible des salaires, rarement au-dessus du smic horaire et quasi systématiquement amputés par des contrats à temps partiel imposé. Mettant en avant la revendication d’un treizième mois, les employés ont rappelé la nécessité d’une hausse générale des salaires.

Les manifestants ont aussi dénoncé les conditions de travail de plus en plus impossibles imposées par les grosses sociétés du secteur, les temps dérisoires impartis pour faire le travail, comme les trois minutes pour nettoyer un bureau dont témoignait l’une d’elles, le paiement à la chambre dans l’hôtellerie pour des montants indécents, obligeant à courir tout le temps et à faire des heures non payées pour finir le travail.

Comme les femmes de ménage des palaces parisiens qui avaient obtenu des hausses de salaire ou l’embauche en CDI, les travailleurs du ménage mobilisés veulent sortir de l’invisibilité.

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