Dans le monde

Migrants : liberté de circulation et d’installation !

En septembre 2015, un certain nombre d’États de l’Union européenne, dont la France, s’étaient engagés à accueillir en deux ans 160 000 réfugiés arrivés en Grèce ou en Italie. À six mois de l’échéance, seulement 13 500 demandeurs d’asile ont été accueillis, soit 8 % de l’objectif affirmé.

La Hongrie, l’Autriche et la Pologne ont refusé dès le départ de s’associer à cet objectif, tandis que d’autres n’ont pas respecté leurs engagements. Ainsi, la France n’a pas atteint le cinquième de sa promesse.

Ce non-respect des engagements pèse en particulier sur les migrants originaires de Syrie et d’Érythrée, autorisés à demander l’asile, mais sans garantie d’une réponse favorable. Quand ils ne sont pas expulsés, les déboutés du droit d’asile sont contraints à la clandestinité. Selon la Commission européenne, les États membres pourraient avoir plus d’un million de personnes à renvoyer, parmi les migrants arrivés ces deux dernières années et dont les demandes d’asile ont été ou vont être rejetées.

Entre les travailleurs immigrés qui ont obtenu le droit d’asile, ceux à qui ce droit élémentaire a été refusé et la grande majorité des migrants qui n’ont pas même eu la possibilité d’effectuer une telle demande, quelle différence ? Avec ou sans papiers, régularisés ou clandestins, leur différence de statut découle de décisions arbitraires des tribunaux et des préfets. Avec ou sans papiers, ils sont les frères des travailleurs d’ici. Ils sont destinés à faire partie de la même classe ouvrière, n’en déplaise à tous les démagogues qui n’ont que le mot France à la bouche. Qu’ils puissent se déplacer et s’installer librement, serait la moindre des choses.

Partager