La politique du PCF : ne jamais renoncer… aux renoncements01/03/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/03/2535.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La politique du PCF : ne jamais renoncer… aux renoncements

Le porte-parole du Parti communiste, Olivier Dartigolles, est intervenu lundi 27 février sur France info pour défendre « un pacte majoritaire à gauche », comme l’avait fait Pierre Laurent une semaine auparavant.

« Cette idée du rassemblement de la gauche n’est pas derrière nous, elle est devant nous », a répété Olivier Dartigolles, cette fois dans une interview au journal L’Opinion. Alors que, la veille, Hamon et Mélenchon avaient fait clairement savoir qu’il n’était pas question d’alliance, le PCF persiste et signe.

Il faut « trouver un accord avec les forces et les personnalités [de gauche] qui veulent tourner la page du Hollandisme », nous dit Dartigolles. Mais ce sont ces mêmes forces qui ont participé à son gouvernement, comme Hamon ou l’ont soutenu, en appelant à voter pour lui en 2012, comme Mélenchon. Quant à attribuer la responsabilité de la politique antiouvrière de ce gouvernement de gauche au seul Hollande, c’est un mensonge. Tous les gouvernements de gauche ont mené des attaques contre les travailleurs, du blocage des salaires de 1982 sous Mitterrand en passant par la CSG de Rocard, les privatisations de Jospin, jusqu’à la loi travail.

La direction du PCF ne propose rien d’autre à ses militants que de faire campagne pour une nouvelle mouture de l’union de la gauche.

L’union de la gauche, celle qui a existé en 1981, bon nombre des militants du PCF en ont fait l’amère expérience. Après la victoire de Mitterrand, ce fut aux militants du PCF que les travailleurs, en colère contre les premières mesures antiouvrières prises par ce gouvernement auquel participaient quatre ministres du PCF, demandèrent des comptes. Ces trahisons ont déboussolé les militants dans les entreprises, démoralisé les travailleurs, et fait le lit du Front national.

La seule alternative à ces impasses électoralistes, pour les militants soucieux de défendre les intérêts de leur classe, est de retrouver la confiance dans la force des travailleurs et dans leur capacité à faire reculer le patronat à travers leurs luttes collectives.

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