Dans les entreprises

PSA : milliards aujourd’hui, suppressions d’emplois demain

milliards aujourd’hui, suppressions d’emplois demain

Deux milliards d’euros, c’est ce que PSA devrait mettre sur la table pour racheter Opel à General Motors. Il est également question du rachat de Vauxhall.

Depuis quatre ans, PSA a supprimé 20 000 emplois, fermé l’usine d’Aulnay-sous-Bois et augmenté la charge de travail et les cadences partout ailleurs dans ses usines. Les profits ont explosé : 1,2 milliard en 2015 et autant durant le premier semestre 2016. Les chiffres du deuxième semestre devraient être encore meilleurs.

En plus d’enrichir les actionnaires, à commencer par la famille Peugeot, l’argent des profits sert à racheter des concurrents pour grossir et peser plus dans la lutte mondiale entre capitalistes de l’automobile. En avalant un concurrent, PSA espère augmenter les économies d’échelle, supprimer les « doublons » comme disent les patrons, c’est-à-dire des milliers d’emplois et donc accroître encore et toujours la productivité aux dépens des travailleurs.

La presse évoque déjà l’éventualité de la fermeture de l’usine Opel de Rüsselsheim en Allemagne ou d’une usine Vauxhall, celle de Luton ou celle d’Ellesmere Port en Angleterre.

Les énormes profits de PSA sont le produit de l’exploitation et des licenciements d’hier. Loin de créer des emplois, ils auront pour conséquences les licenciements de demain.

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