Amcor Flexibles : de quoi avoir la rage15/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2533.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Amcor Flexibles : de quoi avoir la rage

Les 86 travailleurs de l’usine Amcor Flexibles d’Argentan dans l’Orne ont appris le 9 février, à l’occasion d’un comité d’entreprise, la fermeture de leur site avant l’été 2017. Les résultats du groupe sont pourtant florissants.

Amcor, dont le siège mondial est basé en Australie, est l’un des leaders internationaux de l’emballage. 27 000 salariés dans plus de 180 usines et 43 pays produisent aussi bien des emballages stérilisés pour les hôpitaux, des emballages souples pour l’industrie alimentaire, que des boîtes-boisson ou des produits cartonnés pour la parapharmacie ou les paquets de cigarettes.

À Argentan, l’une des 14 usines du groupe en France, les travailleurs produisent depuis le début des années 1960 des emballages pour le fromage et la viande. Quoi de plus logique dans une région, la Normandie, où l’élevage des bovins et la production de lait sont la principale activité agricole ? Mais la seule logique des actionnaires est celle du profit maximum à l’échelle du groupe. Et Amcor dispose de sommes colossales pour acheter des usines dans le monde entier : Alcan Packaging (ex-Péchiney) en France en 2010, Marfred aux USA en 2011, Aperio en Nouvelle-Zélande en 2012, ou encore dernièrement en 2016, pour 25 millions d’euros, la société Hebei Qite Packing en Chine.

C’est dire qu’Amcor, quels que soient ses choix d’investissements ou de désinvestissements, a l’argent nécessaire pour maintenir tous les emplois sur chacun de ses sites et en tout cas de continuer à payer les salaires de tous les travailleurs, à Argentan comme ailleurs.

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