Neuhauser – Moselle : non au plan antisocial !08/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2532.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Neuhauser – Moselle : non au plan antisocial !

Les ouvriers de Neuhauser se sont réunis en assemblée générale mardi 24 janvier pour se préparer au cas où seraient confirmées les 259 suppressions d’emplois, sur les 660 que comptent les trois usines de pains et viennoiseries à Folschviller, près de Saint-Avold.

Plus de trois cents travailleurs étaient présents, bien déterminés à rejeter ce plan social qui propose quelques reclassements (dont certains en Roumanie) et des dizaines de suppressions d’emplois. L’appel à la grève de l’intersyndicale a été bien suivi puisque la production a été paralysée pendant vingt-quatre heures.

La direction se plaint d’une baisse des commandes, due à une perte de marché chez Lidl. Mais Alfred Neuhauser a une fortune de deux cents millions, la 229e de France, et un revenu annuel estimé à huit millions d’euros. En 2014, il a vendu le groupe à l’une des cent plus riches familles du pays, la famille Soufflet. Il n’y a pas de petits profits pour ces gens-là qui, pour augmenter encore leur fortune, sont prêts à ruiner la vie de centaines de travailleurs et de leurs familles. C’est d’autant plus choquant que le groupe Soufflet a bénéficié de la part du gouvernement de 4,3 millions au titre du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi) et de près de quatre millions d’euros de la communauté de communes pour la construction de la troisième usine dite Furst 2.

Prendre sur les profits accumulés par ces grandes fortunes pour garantir les salaires et les emplois de tous, et embaucher tous les intérimaires qui travaillent sur le site serait non seulement possible mais vital pour l’ensemble des travailleurs. Autant dire que ceux-ci refusent d’accepter ce plan et prévoient une série d’actions dans les jours à venir pour se faire entendre. Ils ont mille fois raison.

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