Leur société

Jungle de Calais : un bilan indigne

Trois mois après la dispersion policière du camp de réfugiés de Calais, alors que moins de 800 mineurs isolés ont pu passer en Grande-Bretagne, le gouvernement britannique a annoncé l’arrêt de ces transferts.

2 000 mineurs isolés avaient été raflés et internés dans des centres improvisés. Le plus grand flou règne sur le sort des 1 200 jeunes qui ne seront pas acceptés au Royaume-Uni. En théorie, la loi leur donne droit à un hébergement, à l’accès à l’école, à des soins et à un accompagnement socio-éducatif jusqu’à leur majorité. Mais, dans les faits, leur prise en charge est très aléatoire. Le même problème se pose pour les 6 000 autres mineurs isolés repérés par les services sociaux en France, et encore plus pour ceux qui demeurent dans la clandestinité.

L’État tente de se décharger le plus possible de leur prise en charge financière sur les services départementaux d’aide à l’enfance. Mais le budget des départements est de plus en plus sollicité. Le gouvernement est bien plus prompt à produire des discours sécuritaires et des mesures pour repousser les migrants qu’à protéger les mineurs.

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