Macron : ça rime avec patron01/02/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/02/2531.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Macron : ça rime avec patron

Dans un de ses tracts de campagne, Macron propose de supprimer les cotisations payées par les salariés. Il dit qu’il veut augmenter le pouvoir d’achat de cette façon. L’augmentation en question serait de 250 euros par an pour un smicard – net ou brut ? il ne le dit même pas – soit 21 euros par mois.

Cette somme donne une idée de ce qu’il juge nécessaire aux travailleurs. De plus, cette proposition accroît les différences entre les salaires puisque, plus le salaire est gros, plus l’augmentation est importante. Mais le plus choquant est que la suppression des cotisations sociales, évoquée aussi par Marine Le Pen, permet aux patrons de ne pas payer un centime de plus. Il s’agit de faire reposer les augmentations de salaire sur l’ensemble de la population, car il faudra bien compenser d’une façon ou d’une autre le manque à gagner pour la retraite, la maladie.

Cette volonté de ne surtout pas écorner les marges des patrons revient quelques lignes plus loin, lorsqu’il propose aussi de « supprimer 10 points de cotisation patronales au niveau du smic » et ainsi « l’écart entre le coût pour l’entreprise et le salaire net de l’employé se réduira de 195 euros par mois ». Or, d’après une étude commandée par Le Figaro en janvier 2016, le montant des cotisations sociales réellement payées par le patron pour un salarié au smic, compte tenu des allégements, est de 194,60 euros. Le patron ne paiera donc plus du tout de cotisations pour un smicard.

Voilà pour la fibre sociale d’un candidat comme Macron !

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