Nathalie Arthaud, candidate communiste – Faire entendre le camp des travailleurs

La compétitivité : une arme contre les travailleurs

La direction de Whirlpool justifie la fermeture de l’usine d’Amiens par la « sauvegarde de sa compétitivité » dans un contexte de « très forte concurrence ». Une concurrence que Whirlpool a plutôt absorbée au fil des ans.

De Moulinex en France à Polar en Pologne, au dernier en date, Indesit, en Italie, Whirlpool a éliminé ses concurrents et pris la place de numéro un mondial de l’électroménager.

Lors des précédents plans de licenciements, c’est aussi au nom de la compétitivité que les travailleurs avaient été mis à la porte. Entre 2002 et 2017, les effectifs sont passés de 1 300 à 290 travailleurs, avec la promesse que les cadences intenables, la flexibilité accrue pour ceux qui restaient et le drame du chômage pour les autres, permettraient de rester compétitifs et d’éviter la fermeture.

La compétitivité, c’est un mot magique pour le grand patronat ! Il permet de tout justifier, des licenciements au blocage des salaires, en passant par la dégradation des conditions de travail. Il permet, pour un groupe comme Whirlpool, dont le chiffre d’affaires était de 19,5 milliards d’euros en 2015, de parer sa soif de profits de prétendues raisons économiques, présentées comme incontournables.

La compétitivité permet au patronat et à ses serviteurs politiques de justifier tous les mauvais coups contre les travailleurs. Les travailleurs ne doivent pas tomber dans ce piège. La concurrence entre leurs ennemis ne les concerne en rien. Face à eux, ils ne peuvent se défendre qu’en mettant en avant un programme qui unit tous les travailleurs.

L’interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois sous peine de réquisition, en particulier dans une multinationale riche à milliards comme Whirlpool, la répartition du travail entre tous à des salaires qui permettent de vivre : ce sont des exigences vitales pour le monde du travail.

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