Interdiction des licenciements !25/01/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/01/p9_travail_precaire_sur_un_fil_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C155%2C516%2C445_crop_detail.jpg

Nathalie Arthaud, candidate communiste – Faire entendre le camp des travailleurs

Interdiction des licenciements !

Illustration - Interdiction des licenciements !

GM&S Industry, soustraitant automobile à La Souterraine, est en redressement judiciaire depuis le 2 décembre. Les salaires de décembre n’ont pas été payés et les 283 emplois sont sur la sellette. Au-delà des travailleurs et de leurs familles, la liquidation de cette usine, l’un des principaux employeurs de cette vi lle de 6 000 habitants de la Creuse, est une catastrophe sociale pour toute la région.

GM&S Industry fait partie de ces PME dont on nous explique qu’elles ne pourraient survivre à une mesure aussi radicale que l’interdiction des licenciements. Rappelons d’abord qu’au fil des ans les repreneurs successifs de cette usine métallurgique ont engrangé des millions d’aides publiques, des aides à l’aménagement du territoire à cel les du FMEA (Fonds de modernisation des équipementiers automobiles) qui a versé plus de cinq millions d’euros au précédent propriétaire en 2009, sans oublier le CICE qu’a touché le patron actuel.

Au-delà du comportement de requins des di fférents repreneurs, il y a celui des donneurs d’ordres, en particulier de Renault et PSA, qui représentent 85 % du chiffre d’affaires de GM&S. Et c’est bien eux qui ont organisé l’asphyxie de l’usine en retirant leurs commandes.

Alors, la moindre des choses serait de les obliger à assurer un salaire et un emploi à ces 283 travailleurs. C’est sur les profits et les dividendes des actionnaires de ces grands groupes que l’on doit prendre pour assurer un travail et un salaire correct à tous et interdire tout licenciement.

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