Leur société

Guéant : condamné, mais libre

Claude Guéant, ancien ministre de l’Intérieur de Sarkozy jugé en appel le 23 janvier dans le cadre de l’affaire des « primes de cabinet », a été condamné à deux ans de prison, dont un an ferme.

Guéant est aussi condamné à 75 000 euros d’amende et est interdit d’exercice de toute fonction publique pendant cinq ans. En première instance, en novembre 2015, il n’avait eu que deux ans de prison avec sursis.

Entre 2002 et 2004, Guéant avait, avec trois de ses collaborateurs, perçu 210 000 euros en liquide, prélevés sur des enveloppes censées payer les frais d’enquêtes de la police. Guéant assurait que ces versements étaient destinés à compenser la fin des primes en espèces versées auparavant par les fonds secrets de Matignon et supprimées par Jospin en 2002. Mais les juges ont estimé qu’il y avait complicité de détournement de fonds publics et que Guéant s’était enrichi pour des motivations personnelles.

L’ex-ministre a d’ores et déjà décidé de faire appel en déposant un pourvoi en cassation, mais en attendant il ne risque pas de les passer derrière les barreaux, car les peines inférieures à deux ans de prison sont aménageables, et c’est au juge d’application des peines de décider de cet aménagement.

On sait que, pour les politiciens comme Guéant, ancien et peut-être futur ministre, la justice sait être compréhensive, comme elle l’a été pour Lagarde, condamnée elle aussi dans l’affaire Tapie mais ressortie libre du tribunal.

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