États-Unis : la marche des femmes25/01/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/01/2530.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : la marche des femmes

Nous reproduisons ci-dessous l’article paru le 23 janvier dans le bimensuel trotskyste américain The Spark, après les manifestations qui ont marqué l’intronisation du nouveau président des États-Unis.

Un demi-million de personnes se sont rassemblées à Washington le 21 janvier, le lendemain de l’intronisation de Trump à la présidence des États-Unis. Elles ont défilé pour défendre les droits des femmes, leur droit à l’avortement et à la contraception ainsi qu’à l’égalité salariale. De nombreuses pancartes indiquaient que les droits des femmes sont liés à d’autres combats : pour un niveau de vie décent, pour les droits politiques des immigrants, pour l’égalité raciale et contre les violences policières.

Les manifestants sont venus en voiture, par bus, par train ; ils ont engorgé les transports en commun. Il y a eu un millier de plus de bus convergeant sur Washington que la veille pour la cérémonie officielle en l’honneur de Trump.

Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans d’autres villes : 400 000 à New York, 250 000 à Chicago et à Los Angeles, 150 000 à Boston. Environ 3 millions de personnes ont protesté dans 700 villes américaines. Pour certains, il s’agissait de la première manifestation de leur vie.

Il est évident qu’une seule marche ne pourra pas arrêter les attaques contre les droits des femmes. Mais cette marche a montré la détermination des femmes à se battre pour elles-mêmes. Et c’est probablement le résultat le plus important de cette gigantesque mobilisation.

Cela peut donner du courage à d’autres catégories qui veulent se battre. Cette impatience et cette volonté d’agir peuvent contaminer les travailleurs dans les usines et les quartiers populaires et les pousser à contraindre, par la grève, les patrons à honorer les promesses de Trump en matière de création d’emplois.

En soi cette marche n’arrêtera pas la politique de plus en plus réactionnaire menée par les deux partis, républicain et démocrate. Mais c’est une base de départ importante. Souvenons-nous que les démocrates, qui ont encouragé ces manifestations maintenant que les républicains sont au pouvoir, n’ont jamais appelé à la mobilisation de rue pendant les huit dernières années où ils étaient au pouvoir et se plaignaient d’être bloqués par l’obstruction des républicains.

Les changements dont nous avons besoin viendront de nous-mêmes et de notre volonté de nous battre.

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