Primaire de gauche : des candidats dans la continuité de Hollande18/01/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/01/p4_Primaire_cravate_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C58%2C800%2C508_crop_detail.jpg

Leur société

Primaire de gauche : des candidats dans la continuité de Hollande

À l’occasion des débats télévisés, les sept candidats de la primaire de gauche se sont livrés au difficile exercice consistant à tenter de se distinguer les uns des autres, en prenant leurs distances avec Hollande tout en s’en revendiquant.

Illustration - des candidats dans la continuité de Hollande

Sur un certain nombre de sujets, comme la dépénalisation du cannabis ou l’accueil des migrants, les candidats ont donc affiché des positions parfois tranchées et des désaccords, même s’ils ne l’ont pas fait quand ils occupaient un poste de ministre dans un des gouvernements de Hollande, ce qui a été le cas de la plupart d’entre eux.

Avec son revenu universel, Hamon a décroché selon la presse la palme du candidat le plus à gauche. Mais cette distinction médiatique est bien significative du vide absolu des programmes pour ce qui concerne la vie des travailleurs, des chômeurs, des retraités. La question pour les classes populaires n’est pas de recevoir quelques centaines d’euros pour garder la tête hors de l’eau, mais d’avoir un travail, payé de manière à vivre dignement et pas à survivre.

Pour répondre à ces exigences vitales pour les classes populaires, les concurrents à la primaire à gauche sont tous disqualifiés car tous ont été solidaires ou responsables, plus ou moins longtemps, de la politique antiouvrière des gouvernements Hollande.

Face aux caméras, les sept prétendants ont eu à cœur de montrer qu’ils étaient des candidats responsables, revendiquant de continuer la politique sécuritaire et militariste de Hollande sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Peillon, Montebourg et Valls sont favorables à un budget de la Défense équivalent à 2 % du produit intérieur brut, comme le réclame le chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers. Hamon, lui, s’est déclaré favorable à un budget de la Défense représentant 3 % du PIB.

Quand on ambitionne d’accéder au plus haut niveau de l’État, il faut montrer en effet qu’il y a des sujets avec lesquels on ne plaisante pas. Et ces débats ont au moins eu l’intérêt de montrer, à ceux qui ne l’auraient pas encore compris, que lorsqu’il est question de l’armée, de son budget et de toutes les affaires sérieuses de la bourgeoisie, tous les candidats sont alignés le doigt sur la couture du pantalon, prêts à servir !

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