Prix du gaz : double augmentation en janvier11/01/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/01/p5_augmentation_gaz_Lupo1.jpg.420x236_q85_box-0%2C166%2C475%2C434_crop_detail.jpg

Leur société

Prix du gaz : double augmentation en janvier

Illustration - double augmentation en janvier

Le prix du gaz a augmenté de 5 % pour les 5,8 millions de clients d’Engie (l’ex-Gaz de France) le 1er janvier 2017. Pour les clients d’autres fournisseurs gaziers, les choses sont plus compliquées, en fonction de leurs contrats.

Pourquoi cette augmentation ? En fait il y a deux raisons : d’une part le prix du gaz augmente et d’autre part une taxe augmente encore davantage.

Le prix du gaz est plus ou moins indexé sur le cours du pétrole, selon une formule compliquée. Les cours du pétrole, après avoir baissé, sont en train de remonter. Le baril est repassé au-dessus de la barre des 50 dollars. Sans qu’il soit plus facile ou plus difficile d’extraire le gaz, son prix augmente donc.

Bien sûr les compagnies gazières en profitent pour gonfler leurs profits au passage, mais personne ne peut le vérifier.

Cette première hausse à elle seule ferait augmenter la facture de 2,3 %. Mais l’augmentation atteint 5 % du fait de l’augmentation d’une taxe, la TICGN, taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel. La TICGN a été instituée en 1986 et ce n’est que l’une des taxes pesant sur le prix du gaz. Son produit est affecté au budget de l’État, autrement dit c’est clairement un impôt supplémentaire.

Or cette taxe augmente très rapidement : de 1,27 euro le mégawattheure en 2014, elle est passée à 2,64 euros en 2015, puis à 4,34 en 2016 et à 5,88 euros le 1er janvier 2017. Et ce n’est pas tout : la TVA de 20 % s’applique y compris sur le montant de la TICGN !

En conséquence, un ménage moyen qui utilise le gaz pour se chauffer, faire la cuisine et se doucher, verra sa facture augmenter de 65 à 70 euros par an, dont plus de la moitié pour l’État. Ce n’est pas rien. Et ceux qui sont en précarité énergétique ne seront pas épargnés.

Les autorités avaient claironné qu’il n’y aurait pas d’impôt supplémentaire. Eh bien, en voilà un de plus !

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