États-Unis : Le poison du racisme et de la xénophobie11/01/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/01/2528.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : Le poison du racisme et de la xénophobie

L’article ci-dessous est la traduction d’un extrait de l’éditorial du bimensuel trotskyste américain The Spark du 9 janvier

D’une certaine façon, Trump fait ce que les autres politiciens et dirigeants d’entreprise ont toujours fait : mentir à propos des créations d’emplois.

Avant Trump, George W. Bush et Barack Obama ont promis de sauver les emplois dans l’automobile en injectant massivement des capitaux chez les constructeurs en 2008 et 2009. Les PDG ont alors fermé des usines et des concessions automobiles, détruisant des centaines de milliers d’emplois, dévastant des villes ouvrières. À ceux qui gardaient leur emploi, les constructeurs ont imposé d’énormes reculs, avec le soutien du gouvernement et de ces mêmes politiciens.

Ce que Trump ajoute, ce sont des propos franchement racistes. Auparavant, les républicains, les démocrates, les dirigeants syndicaux n’ont manié ces mensonges qu’implicitement. Trump le fait bien plus ouvertement, répandant un poison qui monte les travailleurs les uns contre les autres.

Les travailleurs des autres pays ne prennent pas les emplois des ouvriers aux États-Unis. Dans toutes les usines automobiles, le nombre d’emplois a diminué et les cadences se sont accrues au fil des ans. Le volume de production n’a jamais été aussi élevé. C’est aussi le cas des autres industries. Aujourd’hui, les travailleurs aux États-Unis produisent, avec huit millions d’ouvriers en moins, deux fois plus qu’ils ne le faisaient il y a trente ans.

Ces emplois ont été arrachés aux travailleurs par les capitalistes, au cours d’une guerre de classe imposant des gains de productivité énormes. Cela ne s’est pas produit seulement à cause de l’évolution technologique, mais en imposant aux ouvriers de travailler plus dur et plus longuement, en augmentant les cadences et les heures supplémentaires obligatoires, en diminuant les pauses, etc.

Cela ne s’est pas produit uniquement aux États-Unis, mais dans le monde entier, y compris en Chine et au Mexique, que les gens comme Trump accusent d’avoir pris les emplois des Américains. Dans tous ces pays, les travailleurs font face à la même guerre de classe, menée souvent par les mêmes grandes entreprises américaines qui y détruisent les emplois en augmentant la productivité, menant aussi à une aggravation du chômage.

Les travailleurs des autres pays sont les alliés des travailleurs américains, pas leurs ennemis, comme aimeraient le leur faire croire Trump et les capitalistes.

Ensemble, les travailleurs du monde entier produisent suffisamment de richesses pour se débarrasser du chômage et procurer à tous un niveau de vie décent. Mais ces richesses sont entre les mains de la classe capitaliste, de ces banques et de ces grandes entreprises. Avaler les mensonges de Trump désarmerait les travailleurs face à leurs réels ennemis.

Partager