Dans les entreprises

MCSyncro : en grève pour l’embauche et les salaires

La quasi-totalité des ouvriers de production et une bonne partie des intérimaires du sous-traitant automobile MCSyncro de Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, se sont mis en grève le 5 décembre au matin à l’appel de la CGT.

En tête de leurs revendications : l’embauche de tous les intérimaires. Ils réclament aussi 200 euros d’augmentation mensuelle pour les ouvriers et employés (100 euros pour les agents de maîtrise et 50 pour les cadres), une prime annuelle de 1 000 euros pour tous et dix minutes supplémentaires sur chaque temps d’habillage ou déshabillage.

Chaque jour, une quarantaine de travailleurs en 2x8 plus une petite équipe de nuit permanente montent près de 3 000 roues, livrées ensuite en juste-à-temps à l’usine PSA de Poissy. Le travail est physiquement dur, les salaires faibles et le recours aux travailleurs intérimaires permanent.

Ce n’est d’ailleurs pas la première grève pour obtenir leur embauche. Plusieurs grévistes sont d’anciens intérimaires qui ont gagné leur CDI grâce à une grève précédente, après parfois des années de travail précaire.

Pour le moment, la direction explique qu’elle n’ira pas au-delà des 3 % d’augmentation et des 300 euros de prime qu’elle a accordés le mois dernier à l’occasion des négociations salariales annuelles. Et les entreprises d’intérim ont annoncé, en toute illégalité, à leurs salariés qu’elles les mettaient en fin de contrat.

Mais cela n’impressionne pas les grévistes. La productivité des chefs et des cadres rameutés pour les remplacer n’est pas top. PSA a besoin de voitures en ce moment et a programmé pas mal d’heures supplémentaires d’ici et après les fêtes. D’ailleurs, la nouvelle de la grève y a été accueillie avec une certaine sympathie dans les ateliers car, pour les travailleurs de Peugeot non plus, les salaires, ça ne va pas.

Les grévistes de MCSyncro ont de bonnes raisons d’avoir le moral.

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