FootballLeaks : carton rouge07/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/2523.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

FootballLeaks : carton rouge

Il y a eu les WikiLeaks, les SwissLeaks, les Panama Papers, ces fuites (leaks en anglais) organisées dans les médias aboutissant à la publication d’informations censées rester cachées au public. Voici maintenant les FootballLeaks.

Résultat de sept mois d’enquêtes menées par des équipes de journalistes et de statisticiens qui ont dépouillé 18 millions de documents (contrats de joueurs, factures, comptes bancaires, etc.), on a un feuilleton, à paraître durant trois semaines dans douze quotidiens européens, sur les turpitudes de la planète foot.

Blanchiment d’argent, fraude fiscale, sociétés offshores : les Ronaldo, Mourinho, Falcao, stars du sport le plus populaire, se retrouvent sur la sellette. D’autres révélations doivent suivre sur les grands clubs, les organisateurs des transferts de joueurs et de sommes colossales lors des mercatos, etc.

Si ces détails échappaient au grand public, le phénomène ne doit quand même pas surprendre grand-monde. Après tout, pourquoi de riches footballeurs ne suivraient pas l’exemple d’encore plus riches qu’eux, les capitalistes et leurs sociétés pour lesquels la fraude fiscale est une seconde nature ?

Au moins, si les rois du ballon rond eux aussi grugent le fisc, ils ne sont pas responsables du licenciement de millions de travailleurs de par le monde, ni ne reçoivent pour cela des subventions des États.

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