Leur société

Champion de l’impérialisme

Dans son discours annonçant qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession en 2017, Hollande s’est félicité d’avoir engagé l’armée française « au Mali, en Centrafrique, en Irak, en Syrie, pour défendre nos valeurs et pour combattre le terrorisme islamiste ».

Les interventions françaises en Afrique ont surtout pour objectif de défendre les intérêts des capitalistes français, comme Areva, qui exploite des mines d’uranium au nord du Niger, ou encore Bolloré, qui contrôle le transport maritime ouest-africain. Mais elles n’ont pas fait disparaître les milices islamistes qui contrôlent toujours une partie du Mali et de la Centrafrique. La population, elle, subit à la fois les régimes dictatoriaux soutenus par la France, et le racket et la violence de ces milices.

En Irak, les interventions impérialistes ont créé un chaos que la population subit depuis plus de dix ans et ont permis aux islamistes comme à d’autres groupes de prospérer et de se tailler des fiefs grâce à la dislocation du pays. Quant à la Syrie, les opérations prétendument ciblées contre Daech ne font qu’aggraver la situation dans ce pays en guerre depuis plus de cinq ans. Après avoir financé des milices islamistes contre Bachar al-Assad, la France comme les États-Unis cherchent aujourd’hui à s’en débarrasser à coups de bombes, dont les principales victimes sont les civils qui n’ont pas réussi à fuir.

Le bilan de Hollande, c’est une multiplication des terrains d’intervention de l’armée française, qui contribuent non à lutter contre le terrorisme, mais à transformer une partie du monde en champ de ruines.

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