PSA : 2 100 suppressions d’emplois pour les profits19/10/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/10/p13_PSA_dessin_Lupo.JPG.420x236_q85_box-44%2C0%2C756%2C401_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA : 2 100 suppressions d’emplois pour les profits

Le groupe PSA a annoncé lundi 17 octobre la suppression de plus de 2 133 postes sous forme de départs prétendument volontaires et de congés seniors, qui viennent s’ajouter aux 17 000 déjà supprimés lors des quatre dernières années.

Illustration - PSA : 2 100 suppressions d’emplois pour les profits

Lorsque l’annonce est sortie dans les médias, la direction a crié au faux et aux mensonges, tout en les confirmant à l’unité près, lors du comité central d’entreprise le jour même. Elle aurait bien aimé que cette mesure se prenne en toute discrétion et elle aurait préféré faire la une de l’actualité avec le rachat d’un site de vente en ligne de voitures d’occasion.

Il y a trois ans, PSA baratinait sur la « mauvaise santé financière » du groupe pour justifier la fermeture du site d’Aulnay, en Seine-Saint-Denis. Aujourd’hui, elle ne peut pas cacher les 2,4 milliards d’euros de profits réalisés pendant les dix-huit derniers mois ! Alors, elle essaye d’utiliser le Brexit pour justifier ces licenciements. En oubliant de dire que, si PSA exporte des voitures en Grande-Bretagne, c’est parce qu’elle n’en produit plus sur place… après avoir fermé, en 2007, son usine de Ryton, laissant alors 2 300 travailleurs sur le carreau.

Mais, hier comme aujourd’hui, la réalité est la même. Les licenciements sont là pour faire fabriquer toujours plus de voitures par toujours moins d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs, et diminuer la masse salariale pour augmenter ses profits.

Depuis 2014, PSA a imposé deux accords de compétitivité dans ses usines. Ces accords ne servent évidemment pas à maintenir les emplois, comme veut le faire croire la direction. Au contraire, ils sont dans la même logique. D’un côté, des milliers de suppressions d’emplois, de l’autre, une détérioration considérable des conditions de travail, des augmentations de cadences, toujours plus d’efforts pour ceux qui garderont leur poste.

Dans une société où il y a six millions de chômeurs qui ne demandent qu’à travailler, et où le groupe roule tellement sur l’or qu’il aurait mille fois les moyens non seulement de maintenir les emplois, mais d’embaucher en CDI les milliers de précaires qu’il emploie, c’est inacceptable.

Les travailleurs de PSA, ceux qu’on veut pousser dehors comme ceux qui restent, n’ont rien à attendre de l’État qui a donné sa bénédiction à ce nouveau plan de suppressions d’emplois par l’intermédiaire de son représentant au conseil d’administration, Louis Gallois. Ils ne pourront compter que sur eux-mêmes et sur leur capacité de mobilisation, pour obliger PSA à arrêter sa politique criminelle.

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