Sur France 2 : Jean-Pierre Mercier répond à Montebourg28/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2513.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Sur France 2 : Jean-Pierre Mercier répond à Montebourg

Le 22 septembre, Arnaud Montebourg, ancien ministre du Redressement productif (de 2012 à 2014) et candidat à l’élection présidentielle, était l’invité de L’Émission politique, sur France 2. Il était confronté à Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à PSA, ancien de l’usine d’Aulnay-sous-Bois et porte-parole de Lutte ouvrière.

Entendant que fermer Aulnay était une bonne décision, selon Montebourg, Jean-Pierre Mercier s’est indigné : « Je vous ai entendu réagir par rapport à la décision de la direction d’Alstom de fermer l’usine de Belfort, vous avez encore utilisé ce terme d’“inacceptable”. C’était le terme que vous aviez employé en juillet 2012, quand la direction de PSA avait annoncé la fermeture de l’usine d’Aulnay. En quelques semaines, en septembre 2012, c’était fini, la fermeture était devenue “inévitable”. Et après, vous avez pris des engagements : aucun salarié n’allait se retrouver à Pôle emploi, c’était un engagement de l’État. Et aujourd’hui, après quatre ans, des centaines de salariés sont tombés directement dans le chômage, sont à Pôle emploi, n’ont plus de droits Assedic et vivent avec quelques centaines d’euros. Quand on vous entend, aujourd’hui, quel crédit a votre parole ? »

À Montebourg qui dit n’avoir pu sauver Aulnay, mais avoir sauvé Peugeot, Jean-Pierre Mercier a répondu : « En réalité, Peugeot n’a jamais été au bord de la faillite ; c’était le discours, le mensonge de la direction. Aulnay a fermé, 3 000 emplois supprimés dans le département le plus pauvre de France ; et ça ne s’est pas arrêté avec ça. L’État a fait un prêt de 7 milliards d’euros en même temps à PSA. Vous avez injecté dans le capital à hauteur de 14 %. Depuis le 1er janvier 2013, 17 000 emplois ont été supprimés dans le groupe… avec une production en augmentation. C’est cinq usines comme Aulnay qui ont été supprimées en France. … Et vous continuez à justifier cette fermeture d’Aulnay ! Mais des salariés en crèvent au chômage. C’est inacceptable. »

« La famille Peugeot était sur la paille ?, a interrogé Jean-Pierre Mercier « Ce sont des multimilliardaires. C’est la première fortune étrangère de Suisse. Pourquoi ne pas faire payer les actionnaires ? Pourquoi est-ce toujours l’argent public qui doit venir au secours des actionnaires privés ? »

Pour revoir l’échange : lutte-ouvriere.org/multimédia
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