Leur société

Metz : toute la société est une « jungle »

200 personnes, dont une soixantaine d’enfants, vivent dans des conditions inhumaines sous des tentes le long de la Moselle, à Metz. Ces réfugiés fuient leurs pays d’origine, essentiellement l’ex-Yougoslavie : Bosnie, Serbie, Kosovo, mais aussi l’Albanie. Ils fuient la misère et les mafias, toutes choses qui prospèrent dans ces pays.

Ces migrants campent sur un parking, là où est situé le DPA (Dispositif de premier accueil) où ils peuvent faire leur demande d’asile. Ces demandes sont régulièrement rejetées car les Balkans sont considérés comme des pays sûrs par les hauts fonctionnaires de l’État français, qui n’y vivent pas. Ce campement est un vrai crève-cœur pour ceux qui le côtoient, comme les employés de Pôle emploi qui travaillent dans l’immeuble qui jouxte le parking.

Une centaine de migrants arrivent chaque semaine à Metz depuis août et les autorités sont complètement débordées, faute d’avoir rien prévu. Car cela fait des années que des bidonvilles s’installent, contenant jusqu’à 600 personnes, avant d’être régulièrement démantelés. Ce dernier camp risque de l’être aussi, sans que l’on sache où vont atterrir les réfugiés.

« Visiter ce camp vous met par terre, vous empêche de dormir. C’est un scandale humain », a déclaré le maire PS de Metz. Mais ce qui l’inquiète surtout, c’est que de l’autre côté du parking vient de se monter un pôle médias avec des dizaines de start-up : « Un camp de cette nature perturbe les projets qu’on peut avoir là », précise le maire interrogé par la presse régionale.

Ces vagues migratoires dépassent évidemment les compétences et la responsabilité des municipalités. Mais tout de même, on construit à Metz un tout nouveau et luxueux centre de congrès, et on ne trouve pas les moyens de faire face à l’arrivée de réfugiés. Cela juge cette société et ceux qui la gouvernent.

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