Collège Jean-Moulin – Aubervilliers : grève contre les sous-effectifs28/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2513.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Enseignement

Collège Jean-Moulin – Aubervilliers : grève contre les sous-effectifs

Depuis le 15 septembre, les agents du collège Jean-Moulin d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, sont en grève contre le sous-effectif.

Depuis deux ans, date de la construction du nouveau collège, le personnel doit effectuer le ménage, la cantine et l’accueil avec deux postes en moins, passant de 1 200 à 1 800 m² à nettoyer par agent. Apprenant à la rentrée que la charge de travail allait encore augmenter avec le non-renouvellement du contrat d’un collègue, sept agents ont décidé de se mettre en grève pour revendiquer la création d’un poste et la reconduction du collègue en contrat d’accompagnement à l’emploi (CAE).

Les enseignants se sont également mis en grève les 15 et 26 septembre, profitant de ces occasions pour s’adresser aux parents. Certaines mères remarquaient qu’elles cherchaient justement un emploi en tant qu’agent, dans cet établissement scolaire ou un autre, pointant ainsi du doigt toute l’aberration qu’il y a, dans cette société, à exténuer les uns au travail et à forcer les autres à l’inactivité.

Les agents, les enseignants et les parents d’élèves ont rencontré par deux fois des élus du conseil départemental, qui ont demandé la reprise du travail le temps d’étudier les besoins. Les grévistes ont refusé. Lundi 26 septembre, au onzième jour de grève, le conseil départemental a soudain délégué un agent de la brigade de remplacement pour faire le travail des grévistes, invoquant le prétexte de l’état d’urgence. Une quinzaine de grévistes se sont également rendus à la mairie d’Aubervilliers, dont la maire PCF siège au conseil départemental, pour solliciter son soutien politique et financier. Ils attendent sa réponse, tandis que le conseil départemental a déjà annoncé une rencontre avec eux jeudi 29 septembre.

La grève continue et beaucoup ont déjà l’impression qu’ils ont gagné quelque chose, car les liens se sont renforcés, et goûter à la solidarité fait du bien.

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