Migrants : liberté de circulation et d’installation !21/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2512.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Migrants : liberté de circulation et d’installation !

Face au nombre croissant de migrants et aux drames qu’ils vivent, l’Union européenne avait promis de « relocaliser », c’est-à-dire d’assurer l’accueil dans ses pays membres, d’une partie de ceux qui débarquent en Grèce ou en Italie. C’est dans ce cadre, il y a un an tout juste, qu’Hollande s’était engagé au nom de la France à en accueillir 30 000 avant la fin 2017. On est encore loin du compte.

Seuls 1 656 ont été réellement « relocalisés » en France sur les 19 000 migrants qui ont obtenu le statut de réfugiés en 2015. C’est très faible par rapport à l’objectif annoncé qui était pourtant extrêmement modeste au regard de la richesse d’un pays comme la France. Et c’est encore plus faible par rapport au problème réel car 80 000 migrants ont déposé un dossier de demande en 2015. D’autant que l’impérialisme français a sa part de responsabilité dans la situation de chaos, de misère ou de guerre que connaissent nombre de pays dans le monde et qui pousse au départ de plus en plus d’êtres humains. La Suède, six fois moins peuplée que la France, en a accueilli bien plus. L’année dernière un million de migrants sont arrivés en Europe, en 2016 un autre million est attendu. Quand ils rejoignent les côtes européennes, les migrants y trouvent des conditions de vie indignes. Les centres d’accueil en Grèce sont complètement dépassés, des femmes y accouchent dans des conditions d’hygiène dangereuses. Ce n’est pas pour rien que les migrants ne tiennent pas à y rester. Les dirigeants français, comme les autres dirigeants européens, préfèrent consacrer plus d’argent au renforcement de la présence policière le long des frontières pour bloquer les migrants qu’à un accueil humain.

Dans ces centres, la « relocalisation » n’est proposée qu’à certaines nationalités, les Érythréens par exemple, les autres devant se rabattre sur la demande d’asile dont les procédures administratives prennent encore plus de temps. Quant à ceux passés par la Turquie, ils sont susceptibles d’y être renvoyés de force depuis l’accord passé entre la Turquie et l’UE.

Cependant de nombreux migrants continuent à surmonter bien des obstacles pour arriver en Europe. Certains, après avoir attendu vainement une réponse à leur dossier de la part de la France, décident de se rendre par leurs propres moyens à Paris ou à Calais, dans la jungle, où les attendent des conditions de vie dégradantes.

Tous ces dispositifs destinés à restreindre le nombre d’étrangers acceptés sur le sol français ne conduisent qu’à une chose : leur rendre la vie insupportable.

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