Conseil départemental du Nord : plan d’économies21/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2512.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Conseil départemental du Nord : plan d’économies

Depuis le mois d’avril 2016, le conseil départemental du Nord s’est lancé dans la recherche d’économies sur le dos des agents des collèges.

Sa première mesure a été de supprimer neuf jours de congés par an, issus d’accords passés. Dès janvier 2017, les agents territoriaux du département devront assurer 72 heures de travail en plus chaque année, sans rémunération supplémentaire. Pour les agents du ménage, ce sera parfois 30 minutes de travail de plus par jour ou des permanences supplémentaires pendant les vacances.

Il veut aussi diminuer les effectifs des techniciens d’atelier par collège pour reconstituer des brigades mobiles, les EMOP. Là aussi, la quantité de travail augmenterait : pour ceux qui resteraient, moins nombreux, dans les établissements et qui devraient peut-être même intervenir dans les établissements proches, pour les travailleurs des brigades qui couvriraient de larges secteurs géographiques et pas seulement dans les collèges. Cette politique avait déjà été préparée par le Parti socialiste quand il était encore à la tête du département.

Maintenant le président Les Républicains du conseil départemental du Nord cherche à privatiser l’entretien des collèges. Les espaces verts seraient bientôt sous-traités et il a fait expérimenter dans quelques collèges l’intervention de sociétés de nettoyage pour le ménage des classes et des locaux. Son objectif est double. D’une part, mettre en concurrence les agents du public avec des salariés aux conditions de travail dégradées pour augmenter partout les charges de travail, diminuer le nombre de postes et baisser les salaires dans les collèges en faisant appel au privé, au détriment de la qualité de vie et de la santé. D’autre part, il donnerait le marché de l’entretien des collèges aux grosses sociétés de nettoyage privées, et tant pis si elles organisent un racket sur les comptes publics, sans assurer correctement le travail.

Pour justifier ces mesures, le conseil départemental met en avant la baisse des budgets attribués par l’État aux départements, ce qui montre seulement que gauche et droite s’entendent à faire des économies au détriment des salariés du privé et du public.

Partager