Leur société

Sarkozy candidat : la vis sans fin des présidents

Sarkozy, dont la candidature présidentielle est évaluée dans tous les sondages et discutée par tous les commentateurs depuis bientôt deux ans, vient donc d’annoncer qu’il se présentait en 2017. Son programme n’a pas de quoi surprendre, il reprend les attaques contre les travailleurs au point où Hollande les a laissées, après les avoir lui-même reprises des mains de Sarkozy.

Les licenciements seront encore plus facilités, les variations horaires laissées au plein gré du patron, les possibilités d’action syndicale restreintes. Les cotisations sociales des entreprises seront réduites, l’impôt sur la fortune supprimé, le CICE, cadeau inventé par Hollande, sera doublé. Les fonctionnaires seront moins nombreux et travailleront plus. L’âge de la retraite sera porté à 64 ans. Les indemnités de chômage diminueront, la chasse aux pauvres redoublera.

Pour le reste, Sarkozy fait son petit solo dans le répugnant chœur anti-immigré, islamophobe et raciste auquel participent tous les politiciens, du PS au FN. Et, sans doute pour montrer son dynamisme légendaire, il saupoudre sa prose d’expressions comme « la France exige qu’on lui donne tout. J’ai senti que j’avais la force pour ce combat. » Il y a peu de chances pour que « la France » lui réponde : « Merci pour ton effort ».

Hollande avait gagné en 2012 sur le simple fait qu’il n’était pas Sarkozy. Sarkozy espère l’emporter en 2017 par la seule vertu de n’être ni Hollande, ni Le Pen. De toute façon, celui qui sortira du chapeau appliquera le programme nécessaire au grand patronat : pressurer de plus en plus le monde du travail.

Partager