Leur société

« Pas de bol » pour Hollande, ou pour les millions de chômeurs ?

Interrogé par deux journalistes qui publient un livre intitulé Conversations privées avec le président, François Hollande a estimé : « Je n’ai pas eu de bol sur le chômage. »

À l’évidence, le sort des millions de personnes qui se retrouvent sans emploi n’a jamais fait partie de ses préoccupations, et il n’a jamais eu l’intention d’empêcher le moindre licenciement. La loi travail, au contraire, les facilite. Mais, ayant conditionné sa candidature pour la présidentielle de 2017 à l’inversion de la courbe du chômage, qui n’a toujours pas eu lieu, il juge que c’est une malchance… pour lui.

Il compterait maintenant sur son plan massif de formation de 500 000 chômeurs pour inverser la courbe. Mais si c’était le cas, ce ne serait qu’une baisse statistique, les chômeurs entrant en formation n’étant plus comptabilisés, sans pour autant être assurés d’avoir un emploi à la fin de leur formation.

Les licenciements, les fermetures d’entreprises et les suppressions d’emplois ne sont pas le résultat de la fatalité ou une question de malchance. C’est la politique du patronat, qui fait payer au monde du travail le maintien de ses profits. Et Hollande, en exécutant docile, le sait bien.

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