Ville de Grenoble : un conseil municipal mouvementé20/07/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/07/manif_conseil_municipal_grenoble_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C800%2C451_crop_detail.jpg

Leur société

Ville de Grenoble : un conseil municipal mouvementé

Lundi 11 juillet, le conseil municipal de Grenoble a dû être annulé et reporté d’une semaine après l’irruption de 250 manifestants, employés de la ville, membres de comités d’usagers et habitants, venus remettre des pétitions et surtout crier leur indignation et leur opposition au mal nommé « plan de sauvegarde des services publics locaux » du maire écologiste Éric Piolle.

Illustration - un conseil municipal mouvementé

Le plan vise en effet à faire 14 millions d’euros d’économies, en supprimant notamment 150 postes et en fermant plusieurs équipements municipaux. Les premières mesures concrètes, qui suscitent l’incompréhension et surtout la colère du personnel comme des usagers, sont la fermeture de trois bibliothèques de proximité, situées de surcroît dans des quartiers populaires, et la suppression d’un tiers des postes du service santé scolaire.

Les manifestants ont conspué les élus et frappé contre les cloisons de la salle du conseil pour se faire entendre. Devant la bronca qui n’a pas cessé une heure durant, le maire a finalement donné la parole à une délégation qui lui a dit ses quatre vérités. Mais les manifestants, qui attendaient que le maire s’explique, ont perdu patience et envahi la salle, en prenant place dans les fauteuils des élus et reprenant durant près de deux heures des slogans contre sa politique. Le maire, ne daignant même pas s’adresser à eux, a fini par annuler et reporter le conseil municipal. Les manifestants sont repartis, contents de s’être fait entendre. Le soir, ils ont pu voir les journaux télévisés locaux et nationaux faire écho à leur mobilisation.

Le lendemain matin, mardi 12 juillet, le conseil d’administration du CCAS de Grenoble a, quant à lui, reçu la visite des infirmières menacées par ce même plan d’austérité du maire. C’est la preuve que le combat contre ce plan pourrait continuer, trouver d’autres relais et se renforcer. C’est en effet l’ensemble des services de la ville et du Centre d’action sociale qui seront touchés par l’austérité à la sauce aigre-verte.

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