États-Unis : police et justice au travail06/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2475.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : police et justice au travail

Lundi 28 décembre, Ethan Couch a été arrêté au Mexique à la demande des autorités américaines, pour non-respect du contrôle judiciaire auquel il avait été condamné. En effet, à l’âge de 16 ans, conduisant en état d’ivresse, il avait fauché et tué quatre passants, blessant de plus très gravement deux de ses passagers. Son avocat avait plaidé une jeunesse pourrie par un trop plein d’argent, ne lui permettant pas de distinguer le bien et le mal. Le juge, compréhensif, avait condamné Ethan Couch à dix ans de mise à l’épreuve avec interdiction de consommer de l’alcool.

Est-il utile de préciser que cette malheureuse victime de l’argent, qui n’a pas fait un seul jour de prison, est blanche et de bonne famille ? Le même magistrat avait jugé l’année précédente un adolescent de 14 ans ayant porté un coup de couteau à un autre jeune, lequel était mort après s’être cogné la tête en tombant. L’auteur du coup de couteau a écopé de dix ans de prison qu’il est actuellement en train de purger. Il est noir, on l’aura compris.

Ce même 28 décembre, la justice a décidé qu’il n’y avait pas motif à poursuivre le policier qui avait tiré deux balles dans le ventre d’un gamin de douze ans jouant avec un pistolet en plastique, dans un square de Cleveland. Le gosse est mort, le jouet glissé dans la ceinture. Le policier a tiré en descendant de voiture, sans sommation, sans question, sans remords. Il était, d’après le juge, en état de légitime défense. L’enfant assassiné était noir, faut-il le dire ?

Ce ne sont que deux faits divers d’un seul jour de l’année, dans le pays le plus riche du monde où, chaque jour, police et justice font leur travail : protéger les puissants, écraser les pauvres et en particulier terroriser les Noirs.

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