Retraites : Hollande félicité par Parisot04/07/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/07/une2344.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites : Hollande félicité par Parisot

Pour faire passer sa nouvelle attaque contre les retraites, Hollande prétend être soucieux de « justice et d'égalité ». Mais, en matière de justice et d'égalité, tout ce qu'il a trouvé c'est d'augmenter le nombre d'annuités de cotisation à 43 voire 44 ans pour une retraite pleine. De moins en moins de salariés pourront obtenir une retraite pleine, bien peu commençant à travailler dès 18 ou 19 ans puisque près d'un jeune de moins de 25 ans sur quatre est au chômage. Quant au chômage des seniors, il ne fait qu'augmenter !

La réforme Hollande, ça sera donc des retraités de plus en plus pauvres avec une retraite amputée. Car la majorité des salariés arrivent en situation de sous-emploi quand ils atteignent l'âge où ils peuvent prétendre à la retraite, avec pour beaucoup des périodes de chômage de longue durée. Et c'est sans parler des cinq millions de chômeurs, qui aimeraient non pas « travailler plus longtemps », mais travailler tout court. Et le gouvernement ose parler de justice !

Cela fait des années que, de réforme en réforme, tous les gouvernements nous disent qu'il faut travailler plus longtemps pour sauver les retraites dont les caisses sont vides. Hollande avance le chiffre de 20 milliards de déficit d'ici 2020, le même Hollande qui a trouvé ces 20 milliards en un tour de main pour les donner aux patrons sous forme de crédit d'impôts. Mais, pour les caisses de retraite, il n'y a jamais d'argent et c'est toujours aux travailleurs de payer.

Mais, dans cette nouvelle attaque contre les travailleurs, Hollande peut compter sur le patronat et ses représentants. Laurence Parisot, juste avant de quitter la présidence du Medef le 3 juillet, a dit tout le bien qu'elle pensait de la politique de Hollande qui, à ses yeux, a « compris l'enjeu ». Le remplaçant de Parisot, Pierre Gattaz, a d'ores et déjà repris son discours sur l'allongement de la durée de cotisation et le recul de l'âge légal du départ en retraite. Et, au-delà des 20 milliards d'euros de crédit d'impôts déjà accordés par Hollande au nom de la « compétitivité », le patronat demande une rallonge de 50 milliards, obtenus par une augmentation de la TVA de trois points et des économies sur la protection sociale et la santé.

Au Medef, les têtes changent mais les exigences patronales restent les mêmes, et la volonté de Hollande-Ayrault de les satisfaire aussi.

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