Dans le monde

La panne à l'aéroport de Pointe-à-Pitre : Un droit de réponse de la chambre de commerce

Sous le titre « Aéroport Pôle-Caraïbes Guadeloupe » vous avez fait paraître un article mettant en cause, injustement, gravement et de façon péremptoire la responsabilité de la CCIIG dans la survenance de la panne électrique qui a affecté l'exploitation de cet aéroport du 25 au 27 mars 2013. Le présent droit de réponse vise à rétablir des faits qui ont manifestement échappé à l'auteur dudit article.

La centrale électrique de même que toute la distribution HTA de l'aéroport, qui ont été mises en service en 1996, ont été conçues et réalisées sous la maitrise d'œuvre d'EDF CIG (Centre d'Ingénierie Générale) dont la compétence en pareille matière n'est pas à établir.

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Ce système est basé sur des redondances destinées à assurer la continuité de l'alimentation électrique en cas de survenance successive ou simultanée de plusieurs pannes ou incidents techniques, comme le prévoit d'ailleurs la réglementation internationale.

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Compte tenu des redondances et des sécurités en place, chacune de ces quatre pannes, prise individuellement, n'aurait affecté le fonctionnement des installations aéroportuaires. Même jusqu'à trois de ces incidents survenus en même temps, pouvait être pris en compte dans les scénarios de redondance prévus par nos installations HTA. C'est la survenance soudaine et simultanée de ces quatre pannes dans un laps de temps aussi court qui a eu les conséquences très graves, que la CCIIG, en sa qualité de concessionnaire de l'aéroport, est la première à déplorer.

À cet instant, les investigations en cours ont permis d'établir que les disjoncteurs, dont la fonction première est de protéger les installations électriques, n'ont pas correctement fonctionné et se sont retrouvés hors d'usage, d'où le black out. La société en charge du suivi et de la maintenance ainsi que le fabricant desdits disjoncteurs, à qui la CCIIG a demandé des explications, ont entrepris des investigations qui sont en cours. Le moment venu, nous saurons tirer toutes les conséquences des constats qui auront été effectués.

La gestion de la crise a été à la mesure du caractère exceptionnel de celle-ci. (...)

Lorsque la décision d'annuler et de reporter tous les vols a été prise, 2 500 passagers étaient bloqués à Pointe-à-Pitre et 900 autres à Fort-de-France.

Au final, seuls 640 d'entre eux se sont retrouvés sans solution d'hébergement (famille, amis...). Ils ont donc tous été hébergés dans des conditions décentes et en rapport avec la situation de chacun. (...)

À aucun moment, la pagaille ou la panique ne s'est invitée à ce triste évènement qui, une fois l'origine clairement déterminée, ne pourra que permettre à la CCIIG et à ses prestataires d'améliorer la sécurité des installations électriques de l'aéroport pour le confort de tous et, en premier lieu, des voyageurs.

Colette KOURY Présidente de la CCIIG

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La présidente de la chambre de commerce et de l'industrie des îles de Guadeloupe (CCIIG), Colette Koury, nous a demandé d'insérer ce droit de réponse à l'article publié dans Lutte Ouvrière le 12 avril, sous le titre « Aéroport Pôle Caraïbes Guadeloupe : une panne éclairante ». Nous publions ce droit de réponse, comme c'est la règle, en lui donnant la même longueur et le même espace que notre article du mois d'avril.

Cet article se fondait sur des témoignages de travailleurs du site évoqués par L'Écho de l'aéroport, publié par nos camarades de Combat Ouvrier. L'absence d'éclairage de secours, le recours au téléphone portable pour s'éclairer, le manque de directives envers le personnel, ce sont eux qui l'ont vécu. De même les diverses pannes d'équipements (ascenseurs, portes) qui sont récurrentes, et pour lesquelles la présidente de la CCIIG n'apporte aucune réponse.

La gestion de la prise en charge des passagers, longuement évoquée, est présentée presque comme une opération humanitaire. Il n'empêche, que s'il n'y a pas eu de panique, il y a incontestablement eu de la pagaille, au point que les passagers à l'arrivée ont effectivement dû aller chercher leurs bagages sur la piste.

Rien, dans la réponse de Mme Koury, ne dément donc réellement ce qui a été dit dans l'article.

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