Mediator : Et maintenant... quand Servier va-t-il payer ?17/04/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/04/une2333.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Mediator : Et maintenant... quand Servier va-t-il payer ?

Un rapport d'expertise judiciaire publié le 12 avril confirme ce qui était déjà une certitude : le Mediator a continué à tuer alors qu'on savait qu'il était un poison.

Oui, le Mediator commercialisé en 1976 est bien un dérivé apparenté aux amphétamines, un coupe-faim, et c'est sciemment que le laboratoire Servier a tout fait pour cacher cette réalité quand des doutes sérieux ont commencé à poindre sur cette classe de médicaments à la fin des années 1990.

Oui, ce médicament est responsable de maladies rares mais très graves du coeur et aurait dû être retiré du marché quand, en 1997, tous les autres médicaments de cette classe l'ont été, notamment les deux autres médicaments coupe-faim de Servier.

Oui, il a tué. Les prévisions de 500 à 2 000 morts pourraient être inférieures à la réalité. L'Agence du médicament, l'autorité administrative responsable de la sécurité du médicament, aurait dû retirer ce poison du marché dès les premiers signalements de maladies cardiaques en 1998. Au lieu de cela il est resté en vente et remboursé à 65 % par la Sécurité sociale jusqu'en 2009.

Jacques Servier a été mis en examen pour « tromperie » puis pour « homicides et blessures involontaires ». L'Agence du médicament est elle aussi mise en examen pour « homicides et blessures involontaires ». Mais parmi les milliers de personnes qui souffrent, s'estiment victimes du Mediator et ont présenté un dossier pour indemnisation, à peine 10 % ont reçu un avis favorable. Servier doit payer !

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