Irlande : Des lois et des préjugés criminels21/11/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/11/une2312.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Irlande : Des lois et des préjugés criminels

À Dublin, en Irlande, plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 18 novembre pour le droit à l'avortement, suite au décès d'une jeune femme après que des médecins eurent refusé d'interrompre sa grossesse.

À l'hôpital de Gal­way où s'était présentée Savita Hallapanavar, une dentiste indienne de 31 ans, enceinte de dix-sept semaines, les médecins avaient diagnostiqué qu'elle était en train de faire une fausse couche. Mais sous prétexte que le coeur de l'enfant battait encore, ils la renvoyèrent chez elle et attendirent une semaine avant de pratiquer l'avortement, trop tard pour la jeune femme qui est décédée d'une septicémie.

Dans la très catholique Irlande, les curés et les préjugés réactionnaires véhiculés par l'Église font la loi, et l'avortement est toujours illégal. En 1992 seulement, il a été admis qu'il pouvait être pratiqué en cas de circonstances exceptionnelles, mais cela n'a pas aboli pour autant un précédent texte de 1987 disant que la vie de l'enfant valait autant que celle de la mère.

Apparemment, les médecins de Galway ont jugé prioritaires les tentatives pour sauver un foetus de quatre mois, non viable, plutôt que la vie d'une femme. Voilà le résultat d'un obscurantisme érigé en raison d'État.

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