Pompiers et urgentistes promus accoucheurs25/10/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/10/une2308.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pompiers et urgentistes promus accoucheurs

Patrick Pelloux, le président de la Fédération des médecins urgentistes, a dénoncé les conséquences de la fermeture des maternités sur les services d'urgences. Des femmes de plus en plus nombreuses s'y rendant pour accoucher. Il a fallu assurer la formation en obstétrique des médecins urgentistes qui n'avaient pas cette formation, en particulier pour des grossesses à risque qui nécessitent une prise en charge particulière pouvant aller jusqu'à la décision de réanimer le bébé. Pelloux a rappelé que, si des médecins urgentistes ont eu à faire avec la justice à la suite d'accouchements difficiles, par contre aucun ministre n'a jamais été convoqué par un juge d'instruction pour avoir décidé de fermer des maternités de proximité. Il a réaffirmé la nécessité de structures locales adaptées, comme les « maisons de naissance ».

La fermeture des maternités a aussi des conséquences pour les pompiers, souvent appelés, comme ce fut le cas lors du drame de l'A20. « Quand nous sommes appelés pour le transport d'une femme enceinte, nous appréhendons à chaque fois de ne pas pouvoir arriver à temps », a expliqué le chef du centre de pompiers de Lacapelle-Marival, où habitait la maman. Et, depuis la fermeture de la maternité de Figeac, les pompiers ont dû procéder à plusieurs accouchements, faute d'être arrivés à temps à la maternité.

Des services d'urgences aux pompiers, la dénonciation de la politique de rentabilité appliquée à la santé publique est unanime.

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