Éducation nationale : Le compte n'y est pas !30/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2300.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Le compte n'y est pas !

En juillet dernier, Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale déclarait : « L'Éducation vient de vivre une véritable saignée ». On peut ajouter que ce n'est pas fini.

Peillon s'est certes vanté d'avoir créé 1 280 postes pour la rentrée de septembre : mille dans l'enseignement primaire et deux cent quatre-vingts dans les collèges et les lycées, mais comme il n'est pas revenu sur les 14 000 suppressions de postes programmées par le précédent gouvernement pour cette rentrée, on se demande bien comment le ministre réalisera sa promesse de la semaine dernière : « Il n'y aura pas de classe sans professeur. » Forcément, avec ces 12 720 postes d'enseignants passés à la trappe, les classes seront surchargées et on manquera de professeurs. D'autant que, pour cette rentrée, 14 000 emplois aidés ont été eux aussi supprimés dans l'Éducation nationale par l'ancien gouvernement. Suppressions compensées par Peillon pour moins de la moitié.

Le ministre a annoncé sur Europe 1 : « Pour l'année qui vient (rentrée 2013) et pour les trois ans (rentrées 2014, 2015, 2016), nous allons d'abord recruter autant de professeurs que ceux qui partent à la retraite et nous allons rajouter 10 000 postes par an. » Notons que cela fait 40 000 postes supplémentaires pendant la législature, moitié moins que ce que Sarkozy a supprimés et pas même les 60 000 créations de postes promises par Hollande.

Mais, nouveau tour de prestidigitateur, il annonce la mise au concours de 22 000 postes d'enseignants, censés remplacer tous les départs en retraite pour la rentrée 2013. Où sont donc passés les 10 000 créations de postes supplémentaires qu'il vient tout juste d'annoncer ? Selon le journal Les Échos, ils ne seraient peut-être que 8 000, et une partie d'entre eux seraient des titularisations d'enseignants contractuels. Fort bien pour les contractuels, mais c'est là une façon de « créer des postes » sans embaucher des enseignants supplémentaires !

Décidément Peillon a l'art de jongler avec les chiffres pour tenter d'embrouiller tout un chacun.

Partager