Union européenne : De nouvelles aides aux banquiers06/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2227.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Dans le monde

Union européenne : De nouvelles aides aux banquiers

La Banque centrale européenne (BCE), qui a déjà considérablement soutenu les banques privées européennes depuis l'éclatement de la crise, continue de leur ouvrir généreusement ses guichets et à des conditions très avantageuses. Elle leur prête toujours à 1 %, soit à un taux extrêmement bas, presque gratuitement, des sommes qu'elles pourront ensuite placer dans des « investissements » de leur choix, en prêtant aux États européens par exemple à des taux de 4 ou 5 %, voire 10 % dans le cas du Portugal. Elles pourront aussi les « investir », par sociétés interposées, dans le marché des matières premières qui voit les prix s'envoler, comme par exemple celui du blé qui a doublé en l'espace de sept mois ; ou bien faire les deux. La BCE a ainsi avancé 40 milliards d'euros aux banques en février et encore 130 milliards en mars.

Ces banques européennes ont pourtant annoncé des bénéfices en 2010, et souvent des bénéfices en hausse. Ces prêts n'ont donc même plus pour prétexte de les sauver de la faillite. On explique donc aujourd'hui qu'il s'agit de les aider à rembourser leur propre dette et, d'une façon générale, à fluidifier les relations interbancaires encore marquées par la méfiance réciproque. Mais ces prêts servent surtout à un soutien direct à la spéculation.

Le niveau des sommes prêtées montre l'ampleur du détournement des ressources publiques opéré par le capital financier. Exproprier les banquiers et soumettre les banques au contrôle de la population serait une mesure urgente de salubrité publique.

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