Leur société

Agglomération de Grenoble : Les hébergements d'hiver se terminent, les difficultés continuent

Dans la région de Grenoble les hébergements de sans-abri pour l'hiver se sont terminés le 31 mars. Des milliers de personnes sont maintenant à la recherche d'un hébergement,ou même d'un simple refuge pour passer la nuit.

C'est chaque année la même chose et, encore une fois, les associations dénoncent les moyens ridicules débloqués par l'État durant et après l'hiver. Mais dans bien des endroits cette année est pire que les précédentes, car encore plus de personnes sont à la rue, sans domicile ou demandeurs d'asile.

À Grenoble, en pleine période hivernale, alors que des hébergements supplémentaires étaient ouverts, des centaines de personnes, dont de très jeunes enfants, des femmes enceintes ou des personnes malades, n'ont pu trouver d'abri autrement que sous des tentes.

Aujourd'hui que les hébergements d'hiver sont fermés (excepté pour une partie des demandeurs d'asile, qui ont un délai supplémentaire d'un mois), on assiste à une augmentation des campements.

Ce qui aggrave encore cette situation est le fait que, depuis quelques semaines, les étrangers ne peuvent plus accéder qu'au compte-gouttes aux services de la préfecture pour faire une demande d'asile. Ainsi des familles doivent revenir de nombreuses fois, attendre une partie de la nuit devant les portes de la préfecture pour avoir une chance d'y accéder, et en sont parfois délogées par la police. D'autres doivent attendre des semaines le renouvellement de leur titre de séjour, restant pendant ce temps en situation irrégulière et ne sachant pas s'ils vont recevoir un nouveau titre.

Que les sans-abri se débrouillent comme ils peuvent, voilà le principe qui semble inspirer le gouvernement.

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