Leur société

Spéculation : Une opération qui déshabille

Il y a eu le carburant, la nourriture, on prévoit pour bientôt l'augmentation des prix de l'habillement. Derrière cette prochaine hausse, on retrouve les mêmes mécanismes que ceux à l'oeuvre pour le reste, surtout les mêmes responsables. Ce sont les grands groupes financiers internationaux qui, en déplaçant leurs milliards d'une Bourse à l'autre et d'un produit à l'autre, à la recherche du meilleur profit spéculatif possible, font varier à la hausse le cours des matières premières qui représente, en moyenne, la moitié du coût de fabrication des vêtements.

Le prix de vente des fibres synthétiques a déjà répercuté la hausse du cours du pétrole à partir duquel elles sont fabriquées. Par ailleurs, une autre vague spéculative concerne les matières premières « naturelles », le coton dont le prix a été multiplié par 2,6 en un an, la laine ou la soie dont le prix a doublé. Les spéculateurs, qui ne sont pas plus spécialisés dans le textile que dans les céréales sur lesquels ils spéculent en ce moment, s'engouffrent dans une situation liée, au départ, à de mauvaises récoltes mondiales de coton. Dans ce système où tout se vend et s'achète, une quantité moindre de produits entraîne en effet leur renchérissement et l'amplifie.

Les spéculateurs ont assez de liquidités pour faire monter les cours et pour tirer ensuite profit de ces hausses en revendant leurs titres d'achat lorsque cela leur est favorable.

Les prix augmentent pour la quasi-totalité des dépenses de base des familles populaires. Pour que les salariés ne paient pas les conséquences de cette spéculation, il faut des augmentations de salaire conséquentes, mais aussi l'échelle mobile des salaires, c'est-à-dire l'augmentation automatique des salaires en fonction des hausses de prix.

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