Hôpital de Guéret (Creuse) : Fermeture de la Radiothérapie - « Non à la Bachelothérapie ! »14/07/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/07/une2189.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Hôpital de Guéret (Creuse) : Fermeture de la Radiothérapie - « Non à la Bachelothérapie ! »

Malgré la décision du tribunal administratif de Limoges, saisi en référé, de refuser de suspendre la fermeture de la Radiothérapie de l'hôpital de Guéret, la population du département de la Creuse ne désarme pas.

En décembre 2009, l'ARS (Agence régionale de santé) du Limousin annonçait la fermeture de ce service pour de prétendues raisons de « sécurité », invoquant tantôt un nombre de patients trop faible, tantôt l'existence d'un seul accumulateur de particules. Depuis, le personnel de l'hôpital, la population et les élus locaux ont multiplié les actions : réunions publiques, délégations massives à l'ARS de Limoges, manifestations. Le député de droite est même allé interpeller Roselyne Bachelot et a dormi quelques nuits sur la moquette du ministère.

Le service de radiothérapie a tout de même fermé ses portes le 30 juin, obligeant les patients atteints de cancers à faire, parfois quotidiennement, des heures de voyage pour se faire soigner dans des centres déjà saturés, avec des délais d'attente importants.

Samedi 10 juillet, l'Association des maires de la Creuse avait appelé à une assemblée générale des élus : 400 à 500 d'entre eux se sont retrouvés dans la mairie de Guéret, tandis que 300 manifestants se rassemblaient sur la place du marché aux cris de « La Radiothérapie à Guéret ! », « Non à la Bachelothérapie ! ».

À l'unanimité des présents, soit plus de deux tiers de l'ensemble des élus du département, ceux-ci ont décidé de rompre toutes relations avec les services de l'État : ils ne participeront plus à aucune réunion de la préfecture et n'inviteront plus ses représentants aux leurs, ils ne siègeront plus nulle part aux côtés des représentants de l'État et ne répondront plus aux questionnaires et enquêtes.

Ils lancent une campagne de cartes postales pétitions diffusées à 100 000 exemplaires dans tout le département, qui compte 125 000 habitants, et espèrent réunir des dizaines de milliers de signatures d'ici septembre.

Une cellule de veille, destinée à aider les patients qui s'estiment mal soignés à porter plainte contre l'État, est également mise en place.

Enfin, si en septembre le service de radiothérapie n'est pas rouvert, les élus menacent de démissionner collectivement. Déjà fin 2004, à la suite de la fermeture de nombreux services publics en Creuse, postes, écoles, et de cinq trésoreries publiques d'un coup, les maires de la Creuse avaient démissionné en bloc. Et en février 2005, dans la petite ville de Guéret devenue un symbole, des milliers de manifestants venus de toutes les régions avaient défilé pour défendre les services publics.

La population et les élus de la Creuse n'acceptent pas cette nouvelle attaque contre la santé publique. Ils ont raison !

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