Rentrée scolaire dans les Hauts-de-Seine : Toujours la même galère06/10/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/10/une-1682.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Rentrée scolaire dans les Hauts-de-Seine : Toujours la même galère

D'après le nouveau ministre de l'Education nationale, tout s'est bien passé à cette rentrée scolaire. Sauf que, sur le terrain, c'est une autre réalité, même un mois après la rentrée. En effet, dans les Hauts-de-Seine, début septembre, environ 200 postes n'étaient pas pourvus. Alors, pour que chaque classe ait un enseignant, l'inspectrice d'académie a annulé plusieurs stages de formation continue, placé des remplaçants prévus normalement pour... les absences maladies, fait appel à 120 personnes sur les " listes complémentaires ", reçues sur concours, mais n'ayant aucune formation (on verra plus tard !). Mais cela n'a pas suffi.

Selon le SNUIPP 92 (syndicat national des instituteurs), c'est d'ailleurs environ 500 postes qui manqueraient sur le département ! Cela fait des années que la question du recrutement urge.

Trois semaines après la rentrée, il manque toujours des enseignants. L'inspectrice d'académie décide donc de recruter les 30 derniers nommés sur la liste complémentaire et fait appel aux autres départements pour compléter ces postes non pourvus. Bien entendu les autres départements étant dans la même situation, on peut imaginer leur réponse ! Actuellement, il manque encore cinquante enseignants environ.

Enfin, pour terminer ce tableau... plus proche de la réalité que celui dressé par les services du ministère, il faut remarquer que de nombreux enfants scolarisables en maternelle (à Malakoff par exemple) n'ont pu l'être faute de place, l'inspectrice d'académie refusant l'ouverture d'une classe pour les accueillir. Par ailleurs, il n'est plus rare de trouver des classes à 30, 31, 33 aussi bien en maternelle qu'en primaire. Bonjour l'égalité des chances ! Quant au personnel prévu pour s'occuper des enfants en difficulté, non seulement les postes sont en régression, mais sur les postes existants, ce sont les jeunes sortant de l'UIFM (institut universitaire de formation des maîtres) qui s'y retrouvent !

Alors rentrée réussie ? Cela dépend pour qui !

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