Les requins de l'intérim sur la ligne de départ28/07/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/07/une-1672.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Les requins de l'intérim sur la ligne de départ

Le PARE intéresse les sociétés d'intérim. Elles ont fait savoir qu'elles se mettaient sur les rangs pour assurer les entretiens d'évaluation et bilans de compétence que celui-ci rendrait obligatoires pour les chômeurs. Un réseau d'agences a même été prévu à cet effet.

Les bénéfices de ces sociétés figurent déjà parmi les plus conséquents des entreprises françaises. Le désarroi de tous les demandeurs d'emplois a fait leur fortune, le nombre d'emplois précaires se développant d'année en année.

Mais avec le PARE, elles seraient en position de gagner encore plus.

D'abord, tous ces " bilans de compétence ", facturés au prix fort, constituent déjà en eux-mêmes un marché juteux.

Mais surtout, quoi de plus facile, si tous les chômeurs doivent être " évalués " de la sorte par les sociétés d'intérim, que d'établir que le poste adapté à chacun d'entre eux est justement celui qui convient... à l'agence d'intérim. Un poste qu'il faudra bien accepter sous peine de voir diminuer ou supprimer ses allocations, même s'il est à une qualification ou à un salaire inférieur à celui que l'on désire. Le PARE, c'est donc la garantie pour les sociétés d'intérim d'avoir en permanence une main-d'oeuvre à fournir à leurs clients aux conditions que ceux-ci désireront.

Autant de bénéfices en plus pour les patrons de ces agences, qui prélèveront leur dîme sur chaque chômeur ainsi contraint de se soumettre à leurs conditions.

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